Contribution d'Ecolo Silly à l’enquête publique pour la route d’accès à Pairi Daiza - N56 B

Publié le 24 février 2019
Rédigé par 
Co-présidence Silly

Notre position en résumé

  • OK pour la réalisation de la phase 1 du projet de tracé du SPW : le contournement de Gages, avec toutefois une étude d’incidence, d’impact sur les terres, faune, flore et sur la mobilité + prise en compte prioritaire de la mobilité douce vers le Parc Pairi Daiza.

  • Abandon des phases 2 et 3.

  • Au-delà de la phase 1, continuer à utiliser les voiries régionales existantes en les rénovant et en les fléchant de manière visible avec de grands panneaux et indications.

  • Ces voiries (N523 et N57) sont adaptées au passage d’un charroi important (anciennement les camions de la sucrerie sur la N523) et elles ont l’avantage de ne pas traverser le cœur des villages pour le trafic depuis/vers Pairi Daiza.

  • Cette solution ci-dessus nous parait préférable à la construction d’une nouvelle route qui ne résout pas les problèmes, mais en ajoute et entraînera à terme une hausse générale du trafic.

  • Complémentairement, et dans tous les cas de figure, il faudra renforcer les aménagements et effectuer de réguliers contrôles afin de dissuader le trafic non local de traverser les villages de Gibecq, Gages et Silly.

  • Enfin, le renforcement de l’attractivité des transports en commun (développer les points d’arrêt SNCB de Cambron-Casteau et de Brugelette entre autres) et de la mobilité douce nous paraissent aujourd’hui plus que nécessaires. Il s’agit bien ici de remplacer les voitures et pas d’ajouter des visiteurs venant de plus loin (en avion et en TGV).

Rétroactes

Le projet de tracé actuel est la résultante de diverses motivations qui mènent à une mauvaise décision (sorte de plus petit commun dénominateur entre les parties prenantes). Il n’existe pas de vue d’ensemble sur la mobilité dans la région, ni d’étude d’impact au niveau des solutions (variantes) envisagées ou de plan de mobilité intercommunal digne de ce nom…

Partant d’un problème local (la traversée de Gages par le trafic de et vers le pôle touristique que représente Pairi Daiza) posé par la commune de Brugelette et certains riverains de Gages, le ministre Prévot a fait réaliser en 2016 une étude des flux de véhicules autour du parc : l’étude « Orange ». Cette dernière pose un simple diagnostic sans amener une réflexion globale et nécessaire pour toute une région directement impactée par les activités liées au parc Pairi Daiza. Elle ne fait que le compte des véhicules circulant dans la région autour du parc entre mars et août 2016.

Il s’agit donc d’une extrapolation à partir des données d’un opérateur de téléphonie mobile. L’étude n’envisage aucun tracé de nouvelle route, mais propose plutôt des pistes à partir des voiries existantes (cfr. conclusions) pour alléger le trafic, en particulier sur la N56, qui, selon les « données Orange », est la voirie la plus encombrée. Et ce d’ailleurs, pas uniquement à cause du trafic depuis et vers Pairi Daiza qui reste minoritaire (car concentré les matins et soirs), même en période touristique plus intense.

L’étude rationnelle des solutions et de leurs impacts n’a pas eu lieu. Pas plus d’ailleurs qu’une étude d’incidence sur l’environnement.  Trop court. Que se passe-t-il ensuite ?

  • Les dirigeants du parc demandent une nouvelle route d’accès quasi directe du côté Nord en faisant jouer son poids en termes de développement économique (investissements pour 300 millions dans les 5 ans) et de création d’emplois.

  • A Brugelette, le Bourgmestre, André Desmarlières, annonce cette solution au printemps 2016 (voir archives NO TELE) sans consulter le conseil communal (pas de trace de débat) et sans informer au préalable sa population. Seuls des représentants des riverains de Gages ont été conviés dans les débats qui se sont déroulés en toute opacité dans une « taskforce » créée au départ pour résoudre le problème du « trafic Pairi Daiza » traversant leur village. Monsieur Desmarlières considère le tracé dans ces 3 phases comme une nécessité pour éviter la traversée du village de Gages, sans renvoyer ce trafic vers Gibecq ou Silly.

  • A Silly, la crainte des autorités est de voir davantage de trafic qui traverserait le centre de la commune en prenant un itinéraire de fuite à partir de la N57 (raccourci de +/- 1 minute qui traverse Silly pour rejoindre la N7 vers Bruxelles puis l’A8).  D’où la volonté de ne pas utiliser les voiries existantes (N523 et N57) mais plutôt de privilégier une nouvelle route qui envoie le trafic du parc dans une autre direction.

  • A Ath, l’ancienne majorité et son bourgmestre, M. Duvivier voyaient dans le projet de route un contournement, notamment par rapport à la circulation liée au zoning de Ghislenghien. Il a aussi mis en avant le tracé le long de la ligne TGV pour « épargner » les terres agricoles, ainsi que le hameau de Glaude.