L’émergence d’une nouvelle génération

Saskia Bricmont siègera au parlement européen avec son collègue Philippe Lamberts. La jeune Athoise pointe d’abord les lacunes du pouvoir européen, ces dernières années, en commençant par les questions sociales. « L’Europe n’a pas réussi à amener ces questions au centre des priorités. Si certaines ont été traitées, ça a été à la marge, de manière non contraignante ».

Enseignante, engagée, féministe et jeune maman, Marie-Colline Leroy a porté cette campagne 2019 avec Jean-Marc Nollet. « A constater les difficultés quotidiennes d’une grande partie de la population, je devais m’engager plus encore : s’insurger dans son coin ne suffit plus, il faut s’engager et agir » commente celle qui symbolise une partie de cette génération montante chez Ecolo. C’est, entre autres, la politique de fermeture d’un Théo Francken qui l’a décidée à rejoindre les rangs des futurs députés à la Chambre des représentants.

Pour la Régionale de Picardie, Ecolo marque aussi sa volonté de déployer ses ailes et y enraciner une génération porteuse des idées écologistes. Bénédicte Linard avait remplacé Olivier Saint-Amand devenu bourgmestre d’Enghien au Parlement wallon avant de le rejoindre au sein du Collège communal en 2014 comme Echevine. Forte de ces expériences et de son implication comme coprésidente des Ecolos du Hainaut depuis 4 ans, Bénédicte Linard est particulièrement sensibles aux urgences sociale et climatique.
« Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les deux urgences de notre société. La précarité croissante (des enfants, des femmes, des travailleurs) relayée entre autres par les gilets jaunes et par la société civile ainsi que le cri d’alerte lancé par les dizaines de milliers de jeunes et moins jeunes mobilisés pour le climat doivent encourager le politique à prendre des mesures fortes et à travailler les uns avec les autres. La bonne nouvelle dans un paysage parfois sombre, c’est qu’en travaillant à l’une, on travaille aussi pour l’autre. Par exemple, la mise en place d’un plan d’isolation alliant emploi et environnement, réduit la facture énergétique du particulier mais aussi l’impact sur la planète. Par ailleurs, il est primordial d’investir massivement dans une mobilité collective et alternative. Les wallons sont prêts à réduire leur utilisation de la voiture, à condition qu’il y ait des alternatives crédibles. Là aussi, on diminue le coût pour les particuliers et on agit pour le climat et les générations futures. »


de gauche à droite : Saskia Bricmont (à l’Europe, de Ath), Marie-Colline Leroy (à la Chambre, de Frasnes-lez-Anvaing) et Bénédicte Linard (à la région, d’Enghien)